Pas de panique, vos interlocuteurs ne sont pas là pour vous traumatiser. C’est à vous de tirer votre épingle du jeu et de vous montrer sous votre meilleur jour. Un entretien réussi repose sur deux éléments : le fond (vous savez pourquoi vous êtes là et vous pouvez l’exprimer) et la forme…
Commençons par le début, car cela peut sembler être un préalable et pourtant, de nombreux recruteurs rapportent des comportements inadaptés à même de saboter le meilleur des entretiens.
Pour réussir votre entretien de motivation : soignez la forme et montrez votre savoir-être
Vous rentrez ici dans un exercice très particulier qui est souvent nouveau pour vous : un entretien entre adultes. Il est donc important de trouver la juste distance, entre respect et motivation, tout en restant à l’écoute du jury.
Trouver la juste distance
Échangez avec vos interlocuteurs comme vous le feriez lors d’une première rencontre avec les parents d’un·e (petit·e) ami·e. Vous voulez faire bonne impression tout en restant qui vous êtes. Cela permet d’avoir la bonne distance et de vous présenter ni trop cool, ni trop guindé.
S’habiller correctement
L’objectif est de se préparer en rapport avec les codes de l’école : inutile de mettre un costume trois-pièces aux Beaux-Arts ou un jean troué pour un entretien en école de commerce. Il ne s’agit pas de “se déguiser” ou de passer pour quelqu’un d’autre, mais d’apparaître sous votre meilleur jour. On exclura donc les tongs, casquettes, capuches et tant qu’à faire les chewing-gums, écouteurs… Choisissez une tenue qui vous plaît et dans laquelle vous êtes à l’aise. Soignez vos mains (le jury va les voir et elles expriment votre personnalité). Mettez-vous au top mais ne vous prenez pas pour un top model, ce serait déplacé.
Montrer votre savoir-vivre
Comme dans de nombreux domaines de la vie, les règles de politesse ont cours lors des entretiens : dire bonjour, au revoir, remercier après l’entretien, écouter et répondre aux questions de vos interlocuteurs, regarder chaque membre du jury dans les yeux, se tenir droit, laisser son téléphone en mode avion, et sourire, oui un grand sourire est toujours agréable ! Le jury va voir plusieurs candidats à la suite et votre objectif est qu’il ait envie de vous revoir à la rentrée. Ces conseils peuvent paraître le B.A. BA du savoir-vivre, mais force est de constater que certains élèves en ont oublié une partie. Des points facilement gagnés, non ?
Rester naturel
Partez du principe que votre jury n’est pas là pour vous piéger, mais pour échanger. Restez naturel pour expliquer vos motivations (on y vient tout de suite), pensez à étayer vos propos d’exemples pour les rendre concrets… Si toutefois, une question vous surprend, montrez votre manière de raisonner en explicitant votre réponse à haute voix.
Voilà, pas de scoop donc sur la forme, mais rappelez-vous que, comme le disait Coco Chanel “Vous n’aurez pas deux fois l’occasion de faire une première bonne impression.”
Bien préparer son entretien de motivation
Dans de nombreuses étapes de la vie, les entretiens sont un passage obligé, pas nécessairement facile à aborder. Votre jury est conscient que c’est une grande première, ce qui ne doit pas vous empêcher de bien vous préparer.
Avant de vous retrouver face au jury, prenez le temps de faire le point sur vos compétences, vos envies, vos motivations. Au besoin, pour prendre du recul et faire le point, un bilan exploratoire avec un conseiller Mental’O peut vous aider. Il n’est jamais trop tard pour trouver sa voie et comprendre ses fonctionnements. Le bilan peut se faire en 2 séances, mais demande tout de même d’avoir anticipé un peu…
Le plus important pour réussir votre entretien de motivation est de pouvoir étayer, apporter la preuve de chacun des arguments que vous avancerez.
Commencer par une courte présentation
Il s’agit de votre introduction, votre pitch, quelques phrases qui captent l’attention, donnent une idée de votre énergie et de vos motivations. N’hésitez pas à vous entraîner à expliquer qui vous êtes et votre parcours (seul ou face à quelqu’un). Le jury sera particulièrement sensible de vous sentir à l’aise dans vos propos et pas en mode “singe savant ayant appris son texte par cœur”. Oui, l’exercice n’est pas facile ! Vous devez incarner votre discours, montrer que vous y croyez…
Développer vos arguments
Le développement peut être construit de différentes manières (sauf demandes spécifiques bien sûr) :
– selon vos points forts,
– selon votre projet professionnel, en détaillant les éléments qui viennent démontrer que vous avez déjà les qualités requises,
– ou encore votre parcours de manière chronologique ou thématique.
Le jury doit comprendre le lien entre votre projet / votre personnalité / et votre choix… Quelle que soit l’approche que vous retiendrez, le plus important est de pouvoir étayer, apporter la preuve de chacun des arguments que vous avancerez.
● Plutôt qu’un banal “je suis dynamique…” (dit-il affalé dans son siège ?), préférez “j’aime prendre des initiatives” et montrez comment vous avez réussi à mettre en œuvre une action par vos propres moyens, que cela soit dans un domaine scolaire ou extrascolaire.
● À “je suis curieux”, préférez “j’aime comprendre le monde qui m’entoure. D’ailleurs, j’ai fait partie de tel et tel clubs”.
● Au lieu de “Je suis tenace”, dites plutôt “je gagne souvent mes matchs de tennis en 3 manches” (évitez “j’ai fini les 3 saisons de fornite” ? même si les jeux vidéo peuvent développer de réelles compétences)…
Trouver le + qui fait la différence
Si vous y arrivez, le petit + qui fait la différence est de pouvoir montrer à votre jury que vous êtes au bon endroit : c’est cette école et pas une autre et vous avez envie de vous y investir ! Ce qui peut vous distinguer d’autres candidats, c’est la vision, la valeur ajoutée que vous pouvez proposer à cette école. Essayez d’y réfléchir en amont : “j’aimerais monter une équipe de…”, “j’aimerais proposer un club de… en lien avec telle université étrangère dont vous êtes partenaire.”
Préparer des questions et quelques phrases en anglais
Parfois, certains candidats sont déstabilisés de voir le jury leur poser quelques questions en anglais. Cela dépend des filières bien sûr, mais pour éviter d’être pris au dépourvu, essayez d’apprendre à vous présenter rapidement dans la langue de Shakespeare ou entraînez-vous à répondre spontanément : Well, okay, in English now, why not?
Enfin, il est fréquent pour un jury de clore l’entretien en vous demandant si vous avez des questions. Pensez à en préparer quelques-unes que vous pourrez poser si l’occasion se présente. Bien sûr, il s’agit d’interrogations qui montrent votre intérêt et qui prouvent que vous êtes bien renseigné : évitez d’enfoncer des portes ouvertes sur des questions évidentes qui risqueraient de vous décrédibiliser ; ou encore de soulever des aspects pratiques peu axés sur le contenu de la formation (“Quel jour sont les soirées étudiantes ?” “À quelle heure ferme le resto U ?”). Drôle certes, mais mal venu ! ? Préférez, par exemple “il y a un cursus anglophone dans votre école en année 2 et cela m’intéresse : quels sont les critères de sélection ?” ou “J’aimerais progresser en anglais et préparer le TOEIC : est-ce possible dans votre école ?” ou encore posez une question aux membres du jury “Quelle matière enseignez-vous dans l’école ?”
Savoir conclure
Un conseil très précieux, toujours apprécié par les candidats qui ont été entraînés par Mental’O : résumez votre candidature avant de dire au revoir. “Avant de vous quitter, j’aimerais vous rappeler trois points – ou le point central – sur ma candidature 1…. 2…. 3….. Merci de votre attention et j’espère à bientôt !” Et … SOURIEZ !
Si vous voulez prolonger cet article, retrouvez aussi nos 8 conseils pour préparer le grand oral
Tout déchirer à l’entretien
C’est le jour J. Vous êtes au top, en forme, bien préparé. Vous connaissez vos points forts. Vous savez pourquoi vous vous présentez dans cette école, ce sur quoi elle débouche et les portes qu’elle peut vous ouvrir… Le stress est là, c’est normal. Les meilleurs acteurs ont le trac. Les grands sportifs aussi. Il n’y a qu’une solution : s’entraîner, faire des répétitions encore et encore ! Et pourquoi ne pas glisser un petit porte-bonheur discret dans votre sac si cela peut vous donner de l’assurance ? Respirez profondément (quitte à faire 5 minutes de cohérence cardiaque en salle d’attente), faites-vous confiance… Plus vous serez détendu, plus vous aurez accès à vos capacités cognitives !
Il s’agit de vous montrer sous votre meilleur jour, pas de vous “faire passer” pour quelqu’un d’autre : votre différence est aussi une force. Soyez vous-même motivé, convaincant et ouvert à la discussion.
La confiance en vous et en votre projet est contagieuse et saura convaincre vos interlocuteurs.
Bonne chance à vous !