Une ex-cadre dans le marketing propose aux jeunes Oisiens un test d’orientation innovant. Plus que les notes, c’est leur personnalité qui est prise en compte.
Si on résume le jeune à l’élève qu’il est, c’est l’échec assuré » Catherine Bieliaeff en est convaincue, trouver sa voie en se fondant sur de simples résultats scolaires est « désuet » Au mois de septembre cette Oisienne a transformé sa maison de Coye-la-Forêt en espace de coaching en orientation. Ne m’appelez surtout pas « conseillère d’orientation » mais « mentaliste » Elle ne devine pas l’avenir professionnel des collégiens et lycéens mais les guide en se référant à leur personnalité. Après avoir travaillé pendant quinze ans dans le marketing international, Catherine Bieliaeff s’est reconvertie dans la formation professionnelle puis a intégré au mois de juin le réseau national des conseillers Mental O, une jeune start-up née en Haute Savoie en 2014, qui dispose déjà d’une trentaine d’antennes en France et donc d’une première dans les Hauts-de-France
140 000 jeunes quittent l’école chaque année dans l’hexagone sans avoir obtenu un diplôme professionnel ou le Bac. Alors pour définir au mieux le projet de l’élève Catherine Biehaeff procède a des bilans originaux sans faire référence une seule fois aux bulletins scolaires.
Une prestation payante
« Lors du premier rendez-vous j’étudie sa personnalité, puis il répond à une série dc tests cognitifs. Je peux ainsi définir un ou plusieurs secteurs professionnels » Vient ensuite la restitution du test. Un second rendez-vous qui réunit parents et enfant.
« Le moment de l’inscription sur la plate-forme Admission Postbac arrive bientôt et je n avais aucune idée de ce que je voulais faire confie Mattéo élève en terminale scientifique à Senlis. Pendant le bilan on ne se sent pas juge ou teste C’est agréable de laisser de côte les notes » Une méthode innovante mais cependant décriée par les centres d information et d’orientation (CIO) « Les résultats scolaires sont indispensables. II faut se méfier de ces cabinets privés, on ne sait pas toujours à qui l’on a affaire. Et puis nous avons l’avantage d être gratuits » justifie-t-on au CIO de Clermont. Chez Mental’O la prestation est effectivement payante (340 € pour le premier rendez-vous). Mais a la différence des conseillers d’orientation le suivi y est réalisé par d’anciens professionnels issus du monde de l’entreprise recrutés après sélection et formation.
« Etre connecté au monde du travail est essentiel pour orienter les jeunes conclut la mentaliste. On est nés au XXe siècle mais nos enfants sont du XXIe. Adaptons-nous à eux, c’est la clé de leur réussite »